Hier, nous apprenions le décès de Ray Bradbury à l’âge de 91 ans. J’ai
toujours été fascinée par les histoires de Ray Bradbury, que je considère comme un grand écrivain de science-fiction. Ses histoires sont simples et inattendues, loin de tous effets spéciaux. En
revanche, les récits de Ray Bradbury sont toujours empreints de thèmes profonds. Je peux citer le célèbre « Fahrenheit 451 » mis en scène au cinéma par François
Truffaut en 1966. J’ai découvert ce film enfant et j’avais été sidérée et angoissée par l’idée d’un monde totalitaire, sans aucun livre ni aucune écriture. Heureusement, la fin de l’histoire
laissait entendre que les livres et leurs récits perdureraient grâce à la mémoire de militants clandestins. Le titre "Fahrenheit 451" correspond à
la température de 233°, température d'auto-inflammation du papier. Cela correspond à la température à laquelle le papier peut brûler spontanément.
J’ai aussi beaucoup aimé les Chroniques martiennes, recueil de nouvelles agréables à lire, parfois déconcertantes et souvent
intimistes, parues en 1950. On y découvre des personnages inattendus dans la science-fiction et aussi parfois un retournement de situation des siècles plus tard... Ray Bradbury ne considérait pas
ses chroniques comme de la science-fiction mais plutôt comme du fantastique. Il existe d'autres recueils de nouvelles comme celui intitulé "Celui qui attend". Mais je n’en dis pas plus car
j'aimerais vous laisser découvrir les récits de Ray Bradbury, si vous ne l'avez pas déjà fait.
Ray Bradbury, né en 1920 dans l’Illinois aux Etats-Unis, publie sa première histoire à l’âge de 17 ans. Il faut dire qu’il découvre la littérature à l’âge de 7 ans et deviendra un passionné de lecture dès l’âge de 14 ans. Ray Bradbury sera plus tard auteur de pièces de théâtre, de romans, de poèmes, de nouvelles et inspirera le cinéma. Ray Bradbury, au style onirique, propice aux rêves, semblait s’inquiéter des avancées scientifiques et technologiques et des pensées totalitaires et matérialistes qui pouvaient amener l’humanité à perdre ses valeurs et ses repères.
Marie-Laure Tena – 7 juin 2012
Sources : LeMonde.fr – Liberation.fr – evene.fr - Sciencesetavenir.nouvelobs.com