Si certains cabarets ou clubs portent le nom de « Nuit
bleue », une « nuit bleue » est, dans le registre journalistique, l’expression utilisée pour désigner une série d’attentats nocturnes en Corse. Ces attentats sont
en général réalisés à l’explosif et portent sur des biens et des propriétés appartenant à des Continentaux, à savoir des non-Corses.
La nuit dernière, une nouvelle nuit bleue a eu lieu et plusieurs grandes surfaces, Leclerc, Casino, Décathlon, ont été la cible d’explosifs.
Les journalistes pensent que les nationalistes corses sont à l’origine de cette nuit bleue et ont tenté par ce moyen terroriste, il faut bien le dire, de contester la présence
de grandes surfaces au détriment du commerce local.
On peut supposer que l’expression « nuit bleue » vient non seulement des attentats nocturnes, d’où le mot « nuit » mais que ces attentats à l’explosif éclairent un court instant l’obscurité de la nuit. Ainsi la nuit noire devient une nuit bleue... Ceci est bien sûr à confirmer.
La Corse est une île française depuis 1769. Jusqu’à la fin du XIIIème siècle, la Corse appartenait à la République de Pise, ville italienne,
mais en tant que territoire pontifical, autrement dit territoire appartenant au Pape. A la fin du XIIIème siècle, une guerre oppose la République de Pise à la République de Gênes, ville italienne également. Gênes gagne cette
guerre et obtient la possession de la Corse jusqu’en 1769. De 1755 à 1769, la Corse proclame unilatéralement son indépendance et Gênes demande à la France de rétablir l’ordre dans l’île. En
1769, la Corse devient française. C’est également en 1769 que naît Bonaparte, futur Empereur des Français.
Marie-Laure Tena – 10 septembre 2012