Aujourd’hui, l’Agence Nationale de Santé (ARS) et Airparif ont détecté une hausse significative, ou pic, de pollution sur l’Ile de France et sur Paris en particulier. Un pic de pollution ou seuil d’alerte est identifié lorsque la concentration de pollution de 50 microgrammes par m3 d’air est dépassée sur une période
de plus de 24h. Un pic de pollution se mesure en fonction du niveau dans l'air de plusieurs polluants dont les particules fines. Mais que sont ces particules ?
Les particules fines sont des particules,
des résidus solides ou liquides, dont le diamètre se situe au-delà de 1.0 micromètre et en deçà de 2.5 micromètres. Un micromètre représente un millionième de mètre. En anglais, on appelle les particules fines des PM
2.5 (Particulate matter 2.5). Les particules fines, caractérisées par leur diamètre, sont suffisamment petites pour pénétrer facilement les voies respiratoires, allant même jusqu’aux alvéoles des
poumons. En l’absence de pluie ou de neige, les particules fines peuvent rester plusieurs jours en
suspens dans l’atmosphère et s’agglomérer avec l’humidité mais aussi avec des polluants tels que le plomb, l’ozone au sol (créée par l’interaction entre le rayonnement solaire et certains polluants), les composés de soufre, le dioxyde de soufre ou d’azote (issu du monoxyde d’azote engendré par exemple par la circulation), etc., les rendant encore plus nocives et toxiques pour tout être vivant.
En 2005, un rapport demandé par la Commission européenne a estimé que
380 000 décès, 110 000 hospitalisations et la perte de neuf mois d’espérance de vie par personne étaient dus aux particules fines. C’est pourquoi, lors de pics de pollution,
les personnes fragilisées, les bébés, les enfants, les femmes enceintes, les personnes malades ou âgées, les asthmatiques, les cardiaques, entre autres, sont invités à rester chez eux ou du moins
à limiter leurs sorties et leurs activités.
L’origine des particules fines est diverse, selon les
régions, les conditions météorologiques et les sources polluantes en activité. Il y a trois types de particules fines : les particules fines primaires émises dans l’atmosphère, les
secondaires émises par d’autres agents polluants, les particules déposées au sol qui, ensuite, retournent dans les airs. L’industrie, le commerce, les pratiques domestiques (chauffage et autres)
et le trafic routier sont sources de particules fines. La principale solution pour abaisser le niveau de particules fines est de limiter la combustion du bois, du fioul et du charbon ainsi que la
circulation routière, en particulier avec le diesel.
Marie-Laure Tena– 4 mars 2013
Sources : futura-sciences.com –
maxisciences.com – jardinage.net - Dernier schéma source Eurostat : exposition de la population urbaine à la pollution de l'air par les particules fines en 2005 (du vert au rouge =
- 20 microgrammes/m3 à + de 40 microgrammes/m3).