Des Français ont trouvé la mort au Népal, lors de leur ascension du Mont Manaslu.
Le Népal, recensant environ 29 millions d’habitants, est un pays situé entre la Chine et l’Inde,
sur les pentes de la chaîne montagneuse de l’Himalaya. Le Népal propose aux visiteurs une grande diversité de paysages :
déserts, steppes, forêts et les neiges de l’Himalaya. La superficie du Népal est environ 4 fois plus petite que celle de la France. La capitale népalaise est Katmandou. Le Népal est
majoritairement hindouiste. L’existence historique du Népal remonterait au IIIème siècle de notre ère. La région aurait connu plusieurs souverains et c’est à la fin du XVIIIème siècle que le
Népal fut unifié et prit les contours que nous connaissons aujourd’hui. Le Népal a connu de nombreux remous politiques pendant des siècles.
Le Roi et ses héritiers, dépossédés de pouvoirs réels au milieu du XIXème siècle au profit d’un clan, les Rana, devront attendre 1951 pour retrouver leurs pleins pouvoirs. Le Népal, dont l’indépendance est reconnue par la
Grande-Bretagne en 1857, reste un allié des Anglais et de leurs intérêts. Les relations du Népal avec l’Inde sont normalisées en 1950. Après des élections à la fin des années 50, le Roi de
l’époque décide la dissolution de l’Assemblée et impose un régime, le Panchayat, qui durera jusqu’à la fin des années 80. En 1990, le nouveau
Souverain du Népal proclame un régime de monarchie constitutionnelle mais quelques années plus tard des mouvements maoïstes se rebellent contre les pouvoirs centraux. Cette guerre
provoquera plus de 11 000 morts. En 2001, le Prince héritier tue son père et une partie des membres de sa famille. C’est le frère du souverain tué qui monte sur le trône et entame des
pourparlers avec les fractions maoïstes. Entre 2001 et 2005, le Parlement est dissous, les Premiers Ministres vont et viennent puis finalement, le Roi reprend en main le pouvoir exécutif. Il
faudra attendre 2006 et une grève générale pour que le Souverain népalais accepte le rétablissement du Parlement. Des heurts, des émeutes et des attentats émaillent l’actualité politique
népalaise en 2006 et 2007. Fin 2007, la Monarchie est abolie au profit d’une République. La stabilité politique du Népal n’est pas
acquise pour autant puisque les Maoïstes et
les militaires ont du mal à s’entendre pour constituer un gouvernement et proposer une politique viable. A ce jour, des troubles persistants rendent le Népal dangereux ou tout au moins désignent
le pays à l’observation vigilante de la communauté internationale et des Nations Unies.
Le Mont Manaslu appartient à la chaîne de l’Himalaya. Le mot « himalaya » vient du
sanskrit et de la fusion de deux mots « hima » pour neige et « alaya » pour la
demeure des neiges. L’Himalaya, d’une longueur de 2 500 kilomètres, est la demeure des neiges éternelles, c’est aussi la
chaîne de montagnes la plus haute du monde. La chaîne de l’Himalaya recense les quatorze plus hauts sommets du monde (plus de 8 000 mètres d’altitude) dont huit se situent au Népal.
Ainsi, le Mont Manaslu, au Népal, culmine à 8 163 mètres. A titre informatif, l’Everest, situé lui-aussi dans l’Himalaya, culmine à plus
de 8 800 mètres. Le nom du Mont Manaslu en sanskrit se dit « Manasa » et signifie «refuge de l’âme » ou « Montagne de
l’esprit ». Le Mont Manaslu et ses vallées constituent la route obligée des caravanes pour aller du Népal au Tibet. La région du Manaslu a été ouverte aux étrangers au début des années 90.
Le Manaslu et ses vallées, proches du Tibet, restent une région difficile d’accès et dangereuse, ce qui explique que le Mont Manaslu soit encore préservé des flux touristiques importants et reste
un enjeu exceptionnel pour les alpinistes, même chevronnés, c’est-à-dire expérimentés.
Marie-Laure Tena – 23 septembre 2012
Sources : ambafrance-np.org – tlfq.ulaval.ca - zonehimalaya.net – expemanaslu.fr