Nous allons fréquemment entendre parler de la Curie à propos de la démission de Benoît XVI et de l’élection du prochaine Pape. Au Vatican, dans l’Eglise catholique, la Curie désigne l’ensemble de l’administration qui permet au Pape de gouverner et de gérer l’Eglise catholique sur
le plan administratif et judiciaire. La Curie romaine, celle du Vatican, est composée de trois
services administratifs, de douze conseils pontificaux (dialogue interreligieux, laïcs, pastorale des migrants, promotion de la nouvelle évangélisation, etc.), de trois tribunaux et de dix autres organismes nommés dicastères tels que la Secrétairerie d’Etat gérant l’ensemble des affaires générales et des
relations avec les autres Etats puis neuf autres tels que la doctrine de la foi, l’éducation catholique, les Evêques, la cause des Saints… La Curie se décline également au niveau des diocèses,
c’est-à-dire au niveau des évêchés ou des archevêchés. Le mot « curie » vient du latin « curia » signifiant « sénat » ou « assemblée ».
Quittons l’Eglise catholique et la Curie pour nous tourner vers le curie (et non pas le curry…).
Le curie, nom masculin, est une
ancienne mesure d’activité d’une source radioactive. La mesure « curie » a été créé en 1910 par le Congrès de radiologie de Bruxelles en
hommage aux époux Curie, Pierre et Marie Curie qui ont découvert le radium, élément chimique très radioactif. Dans les années 70, le curie a été remplacé par le becquerel, du nom du physicien
français Henri Becquerel qui a identifié la radioactivité à la fin du XIXème siècle et dont les travaux ont inspiré les époux Curie. Le curie était une mesure adaptée aux fortes radiations. Le
becquerel permet d’être plus précis, même sur les petites activités de source radioactive. De plus, le passage du curie au becquerel a permis une harmonisation du système international des unités
(kilo, litre, etc.).
Marie-Laure Tena– 24 février 2013
Sources : Schéma de la curie romaine : LaCroix.fr -
france-vatican.org - futurasciences.fr