Nous connaissons tous dans notre entourage une Véronique, souvent femme énergique (d’ailleurs ça rime !).
Sainte Véronique était, selon la liturgie catholique, une femme qui essuya le visage de Jésus Christ pendant que celui-ci
montait sur la colline où il allait être crucifié. Mais le mot « Véronique » a plusieurs autres sens que celui du prénom
féminin. J’en profite pour vous en communiquer deux :
1- La plante, la véronique, dont le nom vient de Sainte Véronique. La véronique, en botanique, est une plante de jardin, que l’on trouve aussi dans les
prés et les bois, de la famille des Scrofulariacées (et non pas des scrogneugneux). La véronique est une fleur en général bleue ou mauve. On a attribué à cette fleur le nom de Sainte Véronique
car elle était utilisée autrefois en application sur les plaies des Lépreux. Or Sainte Véronique aurait, dit-on, guéri l’Empereur romain Tibère de la lèpre en lui appliquant le linge qui lui
avait servi à essuyer le visage du Christ.
2- La véronique est également une passe, une technique, dans la tauromachie, où le torero garde les pieds immobiles tandis qu’il présente sa cape de profil au
taureau. L’expression tauromachique de véronique et du verbe « véroniquer » est issu du nom de Sainte Véronique et du geste qu’elle eut en tendant son linge au Christ et en recueillant
ainsi l’empreinte de son visage.
Bonne semaine !
Marie-Laure Tena – 11 juillet 2011
Tableau de Sainte Véronique – 16-17ème siècle – Frans Francken Le Jeune