L’Afrique est secouée par différents mouvements de révoltes voire de révolutions, de quasi guerres civiles ou de manifestations plus ou moins violentes et réprimées. La Libye, la Tunisie, l'Egypte, la Côte d’Ivoire, l’Algérie même si on en parle moins, puis le Burkina Faso et le Nigéria.
Le
Burkina Faso a une frontière commune avec la Côte d’Ivoire. La capitale du Burkina Faso est Ouagadougou. Le pays compte plus de 14 millions
d’habitants. Colonie française, le pays reprend son indépendance en 1960. En 1984, la Haute-Volta, sous l’impulsion de l’homme politique Thomas Sankara, qui sera assassiné trois ans plus tard,
devient le Burkina Faso. Les richesses naturelles du pays se concentrent surtout dans la culture du coton et les gisements d'or. Le Burkina Faso a mis en place de nombreuses coopérations
avec la France. Par exemple, la commune de Grenoble, la ville la plus importante de l’Isère, a établi depuis plus de 10 ans un programme de coopération avec Ouagadougou.
Actuellement, le pays est traversé par des émeutes. L’armée qui n’était pas payée depuis début mars a protesté et a manifesté de façon assez violente et houleuse. Des magasins ont été pillés et les commerçants sont à leur tour descendus dans la rue. Les étudiants ont également manifesté et les pouvoirs publics ont envoyé la police pour réprimer ces différents mouvements.
Le Nigéria, ex-colonie britannique, reprend son indépendance en 1960. La capitale du
Nigéria est Abuja. Le pays compte plus de 152 millions d’habitants pour une superficie trois fois supérieure à celle de la France. Une des richesses les plus importantes du pays réside dans
l'exploitation du pétrole situé dans le sud, dans le delta du Niger (Le delta du Niger est secoué par des mouvements indépendantistes proclamant la défense des
droits de l'ethnie Ijaws qui connaît une grande pauvreté). Le Nigéria est une république fédérale à la tête de laquelle est élu un Président. Le Nigéria a connu plusieurs modifications ou
changements de constitution dont le dernier a eu lieu en 1991.
Les élections présidentielles en cours donnent le Président sortant, le chrétien Goodluck Jonathan, comme gagnant contre son adversaire
musulman, Mohammadu Buhari. Les deux responsables politiques ont appelé leur camp respectif à l’apaisement. En effet, des violences, des incendies, des agressions sur des personnes ont eu lieu
sur fond de crise économique, de chômage et de grande pauvreté, en particulier dans le nord du pays à majorité musulmane. Plus de 200 morts seraient à déplorer. La réélection du
Président sortant serait due, aux dires de l’opposition, à des fraudes électorales.
Marie-Laure Tena – 20 avril 2011
Sources : dépêches AFP – site Géopopulation -planete-burkina.com